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Responsabilité sociale des entreprises « La RSE ouvre des thèmes de dialogue dans la filière »

« La RSE permet de porter le nouveau message de notre enseigne », a témoigné Agathe Grossmith, responsable de la RSE chez Carrefour, sur le stand de Coop de France au Salon de l’agriculture. © A. Cardinaux/GFA

Comme de plus en plus d’entreprises de l’agroalimentaire, Coop de France met la RSE au cœur de ses réflexions stratégiques.

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« La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est une préoccupation centrale qui va devenir une condition de base pour nos discussions avec la grande distribution », a lancé Pierre Philippe, du comité en charge de la RSE chez Coop de France, lors d’une conférence de presse donnée sur le Salon de l’agriculture sur le sujet, mercredi 28 février 2018.

Souvent perçue comme très conceptuelle et peu intelligible depuis le terrain, la RSE se traduit désormais en actions concrètes chez les différents acteurs de l’agroalimentaire, jusqu’à devenir un outil de structuration des entreprises.

Se différencier

« C’est un élément de différenciation », a expliqué Samuel Bar, président de la coopérative nordiste La Prospérité fermière. Après la fin des quotas laitiers, celle-ci a entamé une grande réflexion pour « imaginer la coopérative différemment, pas seulement comme un accès au marché mais aussi une interface entre le territoire et les adhérents ».

De ces réflexions sont nées plusieurs initiatives remettant ces derniers « au cœur des débats » : collecte en semi-remorque pour diminuer la consommation de carburant, formation des collaborateurs à la sécurité au travail, travail sur le pâturage tournant dynamique… Et un projet phare lancé en 2017 : le lait Via lacta, issu de vaches nourries sans OGM.

« Nous vivons cette démarche de RSE comme un engagement permanent et un levier pour faire avancer tout le monde dans la même direction », souligne Samuel Bar.

Solutions opérationnelles

Pour Agathe Grossmith, responsable en charge de la RSE au sein du groupe Carrefour, c’est aussi « une méthode qui permet de parler d’innovation avec nos fournisseurs afin de mieux répondre aux attentes des consommateurs ».

Il s’agit pour elle d’identifier les sujets d’importance aux yeux de ces derniers et d’instaurer les bases d’une discussion avec les agriculteurs et les industriels pour relever les défis soulevés. « Nous avons besoin de trouver des solutions opérationnelles, a-t-elle expliqué. La coopération peut nous aider à donner une ampleur à cela pour transformer notre offre alimentaire dans les rayons. »

Coop de France semble avoir bien reçu le message et lance sa démarche « Coopérer pour le bien commun » autour de plusieurs axes, tels que l’instauration d’un cadre normatif international résevé à l’agroalimentaire, la mise à disposition d’outils de formation et de sensibilisation aux coopératives, la mise en place d’une plateforme d’autoévaluation, l’organisation d’événements spécifiques…

La RSE n’est plus cantonnée à de gentilles politiques d’affichage : il y a désormais du business à faire, de l’amont à l’aval de la filière agroalimentaire.

Alain Cardinaux

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